10.3.14

poesie urbaine












Oui, il est vrai que l'iphone permet plus de spontanéité et devrait de ce fait bannir a tout jamais la pensée frustrante et récurante matérialisée par la phrase "ah, si seulement j'avais mon appareil photo….", a condition toutefois de ne pas l'oublier le matin dans sa salle de bain.  Mais on y perd quand meme en définition, ce qui confère aux photos une petite patine d'amateur en herbe qui rafraichit. 
Je pourrai désormais répertorier les ombres portées, cette symétrie imparfaite ouvrant les portes d'un monde parallèle sans couleur mais oh combien changeant au fil des minutes. 
J'aime imaginer qu'il réside un peu de poésie dans la détresse d'un sac plastique arrête dans sa course par une branche épineuse jalouse de la liberté du-dit-sac, de voler aux grès des vents vers des lieux inconnus de l'arbre enracine a vie dans un meme paysage. Je l'entends suppliant la branche de le laisser poursuivre sa course, je le vois s'egratiner a force de se debrattre dans cette étreinte non consentante, je constate au fil des jours ses couleurs faner. 
Tout cela constitue ce que j'appelle les 'beautiful imperfections', les accidents muets du quotidien.