A Rome, il faut être prêt a côtoyer simultanément les magnifiques fresques qui ornent les murs et coupoles des innombrables églises et palais, et les graffitis modernes qui viennent vandaliser toute propriété publique ou privée.
La villa Farnesina sur les bords du Tibre abrite, par exemple, des fresques somptueuses realisees notamment par Raphael et Peruzzi et datant de la Renaissance. On reste hypnotise par le cycle des fresques qui dépeint l'histoire de Cupidon et de Psyche. On perd l'équilibre devant la salle des perspectives, ou les illusions d'optiques sont étourdissantes. Et puis, on chausse ses lunettes afin de decrypter 'de remarquables graffitis' datant du sac de Rome en 1527 ou des mercenaires ont bivouaque dans la maison, nous apprend un guide….
Qu'ils soient ludiques, amoureux, poétiques, humoristiques ou politiques, les graffitis romains sont comme ceux d'aujourd'hui : effrontés et familiers, traces dans l'impulsion d'un moment. ils reflètent la vie, ses petits tracas et ses grandes passions. En marge des grands événements historiques, ils expriment les triviales préoccupations des sans-grades : une infinité de petites histoires, immuables et simplement humaines.
Mais je trouve tout de meme que les graffitis modernes de cette ville éternelle ont perdu le cote artistique ou revendicateur de leurs ancêtres, pour ne devenir que purement narcissiques et irrespectueux.