Je mentirais si je prétendais que ma fille nourrit encore un passion démesurée pour les poupées poupons. A mon grand dam elle ne jure plus que par les longs cheveux blonds de ses poupées mannequins que je cache régulièrement de peur que M ne développe des standards de beauté inatteignables. Et dire qu'il se vend une poupée Barbie toutes les deux secondes dans le monde!
Mais n'est il pas déraisonnable de ma part de faire la guerre a l'escadron de poupees Barbie qui trône dans la chambre de M?
Quelle petite fille n'a pas joue avec une Barbie? Cette fascination pour sa crinière blonde, ses habits ajustés et son corps aux mensurations totalement idéalisées et inaccessibles (a moins de s'appeler Cindy Jackson et d'en être a sa 40eme opération de chirurgie esthétique pour ressembler a la poupée de ses rêves) semble traverser les décennies toujours intacte.
En tout cas, il me faut garder raison : on ne peut accuser les jouets de tous les maux. Au meme titre que les pistolets a eau ne sont pas responsables des guerres dans le monde… D'autant que chaque enfant va prendre chaque jouet a sa manière, se l'approprier souvent d'une manière qui n'était pas prévue par les spécialistes du marketing…Apres la période ou elles vont jouer a la maman avec leur poupée poupon, la poupée Barbie grâce a ses accessoires va permettre de jouer au monde des adultes. Puis l'abandon de la poupée mannequin va marquer l'entrée dans l'adolescence. Si je me souviens bien, l'affranchissement du monde de Barbie ne se fait pas sans dommage du cote de celles-ci : décapitées, brûlées, torturées, passées au micro-onde…l'abandon de Barbie se traduit souvent par un véritable rejet, sorte de rite initiatique pour entrer dans le monde des adultes. De quoi exorciser l'influence éventuelle que cette poupée a pu avoir sur elles!